mercredi 20 avril 2011

Raport academic despre Calul troian de la Roşia Montană

Raport academic despre Calul troian de la Roşia Montană

Luni, 18 Aprilie 2011 Bucuresti, Romania/Romanian Global News

"Bătălia pentru salvarea Roşiei Montane este parte a războiului pentru salvarea aurului românesc. Am pierdut petrolul şi multe altele, nu vom accepta să pierdem şi aurul. Vom demonstra aici că RMGC este un adevarat "cal troian" la Roşia Montană, pentru că a reuşit să impună interesele unei firme private străine (Gabriel) în dauna intereselor statului român, a interesului naţional" este începutul scrisorii deschise adresată guvernului României de către Grupul pentru Salvarea Roşiei Montane din Academia de Studii Economice din Bucureşti, transmite Romanian Global News.

Citeste articolul pe Romanian Global News

mardi 19 avril 2011

D’une dérive grecque à une crise européenne: le rôle de la spéculation

Yvan Allaire, Ph. D., MSRC Président du conseil Institut pour la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP)

(Article paru dans Options Politiques - Juin 2010)

Pourquoi les difficultés budgétaires d’un petit pays comme la Grèce, qui ne compte que pour 2,5 p. 100 du PIB de la zone euro, mettent-elles en péril tout l’édifice financier européen ? Le président du conseil de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques, Yvan Allaire, se penche sur cette question, examinant comment la dette des PIIGS détenue par les banques européennes, la fragilité systémique de l’euro en cas de crise et la spéculation ont transformé la crise grecque en crise européenne. Pour limiter les effets néfastes de la spéculation, écrit-il, il faut obliger les acheteurs et les vendeurs de dérivés de crédit de transiger avec une chambre de compensation, réduire l’importance des fonds spéculatifs en restreignant l’apport de capitaux en provenance des caisses de retraite et obliger par législation les acheteurs de dérivés de crédit à démontrer un intérêt assurable.

Madrid, le 14 mai. Au moment d’écrire ces lignes, la Grèce subit de graves désordres sociaux, l’euro est en forte baisse, le Portugal et l’Espagne se préparent à la tempête qui s’annonce, la survie de la zone euro repose sur les jeux de pouvoir de l’Allemagne et de la France…ainsi que sur les manoeuvres des spéculateurs

Certains l’avaient prédit, les mesures prises par les gouvernements en 2007-2009 pour sauver leurs institutions financières de la déconfiture et pour composer avec la récession amenée par la crise financière de 2007-2008 ont semé les germes d’une crise macro-économique de grande envergure.

Lire l'article au complet sur Options Politiques (PDF)


jeudi 14 avril 2011

Nés pour un p’tit pain! Pour une politique québécoise des ressources naturelles

The commonest error in politics is sticking to the carcass of dead policies. Lord Salisbury (1830-1903)

« Le Québec a la chance d'avoir des ressources : des ressources qui participent à notre développement et des ressources qui sont en forte demande dans les économies émergentes. Nos ressources sont une richesse. Elles font notre histoire. Elles sont notre territoire. Elles font partie de notre patrimoine. Elles nous appartiennent. L'exploitation de nos ressources naturelles doit obéir à des conditions strictes. Elle doit être soumise au paiement de justes redevances. Elle doit entraîner des retombées locales et régionales. Et elle doit se faire dans le respect de l'environnement et des communautés locales. » Premier Ministre Jean Charest, Discours inaugural, 23 février 2011.

Le premier ministre Charest a parlé avec éloquence et clairvoyance des richesses naturelles du Québec. Il a raison. De l’eau à l’or, en passant par toutes les ressources minières, la surenchère mondiale pour les ressources naturelles chauffe les prix. Nos gouvernements doivent démontrer une grande intelligence politique pour maximiser les bénéfices de ces ressources pour tous leurs citoyens.

Quand et à quel rythme convient-il d’exploiter ces ressources ? Comment en protéger la propriété jusqu’à ce qu’on puisse en tirer le meilleur prix ? Qui devrait assumer l’exploitation de ces ressources ? Comment l’État s’assure-t-il d’obtenir les retombées maximales pour ses revenus de façon écologiquement responsable pour la société ?

Un changement de donne économique

Partout, la stratégie industrielle en ce domaine névralgique des ressources naturelles visait naguère à attirer le plus grand nombre de sociétés d’exploration et d’exploitation afin de créer le plus grand nombre d’emplois; on croyait nécessaire de proposer aux exploitants de mines des concessions fiscales et autres avantages pour qu’ils choisissent notre territoire national pour mener leurs activités, comme s’il s’agissait de convaincre une entreprise manufacturière, ayant à décider entre plusieurs sites possibles, d’établir sa nouvelle usine chez nous.

Or, depuis quelques années, en raison du développement des économies de la Chine, des Indes et autres pays en pleine croissance démographique et économique, les prix des ressources naturelles se sont envolés. La figure suivante montre de façon saisissante comment le monde de 2011 ne ressemble en rien à celui d’il y a à peine dix ans.


Indice des Prix Internationaux de Divers Métaux 1986-2011


(Source : www.indexmundi.com)

Un pays ne peut optimiser la valeur de ses ressources naturelles non renouvelables au 21ième siècle en s’appuyant sur un modèle de développement d’une autre époque.

Le message du Premier Ministre Charest, à l’aube de cette nouvelle session de l’Assemblée nationale, signifie-t-il que le gouvernement du Québec a enfin l’intention de procéder à un examen en profondeur de la politique québécoise de valorisation des richesses naturelles ? Nous le souhaitons car il est impérieux de revoir toute notre façon de concevoir les intérêts du Québec en ce domaine.

Quels seraient les termes d’une nouvelle politique en ce domaine?

Premièrement, revoir la panoplie d’incitatifs financiers et fiscaux offerts aux exploitants de mines.

Le cout de ces incitatifs est exorbitant; ils font assumer au gouvernement une bonne partie des risques en retour pour des redevances modestes et différées dans le temps. Tout programme de support financier et fiscal à l’exploration minière devrait cibler que des secteurs de rentabilité marginale et comporter une obligation de remboursement des fonds et crédits accordés avant tout paiement de dividendes ou rachats d’actions de la société. Ces programmes ne devraient être maintenus que si le régime de redevances est revu selon la proposition suivante.

Deuxièmement, établir des redevances calibrées au prix du marché de la ressource exploitée.

La politique actuelle exige un paiement de redevances sur la base des « profits » de la mine. Dans la mesure où le gouvernement s’en tient aux approches traditionnelles basées sur des droits miniers payés par l’exploitant des ressources naturelles, pourquoi ne pas établir des droits miniers arrimés aux revenus plutôt qu’aux profits nets, comme cela se fait ailleurs, comme cela se fait pour le gaz et le pétrole ?

De plus, au Québec, le taux de redevance est constant pour tous les minerais, quelle que soit la valeur de la ressource extraite du sol québécois. Une telle pratique donne des résultats inacceptables, laissant aux exploitants d’une ressource qui appartient à tous les Québécois une part outrancière des profits.

Prenons comme exemple, l’or. Pourquoi ne pas établir pour l’or un système de redevances comme pour le pétrole. Une formule simple fixe le pourcentage de redevances en fonction du prix au marché du baril de pétrole; ce pourcentage atteint rapidement un maximum de 40%. Dans le cas de l’or, les exploitants de mines se disaient très heureux de la rentabilité lorsque le prix de l’or était de quelque $775 l’once. Pourquoi ne pas imposer une redevance spéciale de 40% sur la valeur de l’or au-delà de $775.

Au prix actuel de quelque $1475, cette simple mesure apporterait $280 de redevances par once d’or extrait du sol québécois. Cette redevance établirait un partage plus équitable entre les actionnaires de ces sociétés exploitant notre ressource et les citoyens du Québec, propriétaires de la ressource. À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

Pour la seule mine de Malartic, dont on estime maintenant la production à quelque 10 millions d’onces d’or, cette mesure rapporterait au gouvernement du Québec au moins $2,8 milliards (auquel s’ajouteraient les pitoyables redevances de $88 millions estimées au prix de $775 l’once, selon la méthode actuelle de calcul des redevances).

Dans une douzaine d’années, cet or aura disparu du sol québécois au profit démesuré des actionnaires et dirigeants des entreprises minières si on ne change pas maintenant les règles du jeu.

Les firmes, dira-t-on, vont arrêter d’exploiter nos ressources si le Québec exige trop de redevances. Comprenons que l’exploitation d’une mine d’or fait appel à des technologies simples et très bien connues, que les travaux sont en grande partie assumés par des firmes de géologues, d’ingénieurs conseil et de construction, ce qui ne manque pas au Québec. C’est pourquoi une politique dynamique dans ce secteur doit compter sur une société d’État dédiée au développement des ressources naturelles.

Troisièmement, créer une société d’État avec mandat de maximiser la valeur des ressources québécoises de façon respectueuse de l’environnement et sensible aux grands enjeux internationaux.

Cette société, une SOQUEM revitalisée, aurait pour mandat d’établir un arbitrage entre exploration et exploitation des ressources naturelles, de prendre des participations dans certaines sociétés d’exploitation, de formuler une stratégie de développement calibré et écologique des ressources naturelles de l’État du Québec, de créer des co-entreprises d’exploitation des ressources lorsque approprié.

Cette société devrait jouer un rôle de leadership dans l’identification des nouvelles opportunités et la mise en place d’un plan de développement.

Les terres rares

A titre d’exemple, les minerais appelés terres rares jouent un rôle de plus en plus important dans une gamme de produits sophistiqués (satellites, turbines pour éolienne, les nanotechnologies, les aimants de haute performance, etc. ) Or, la Chine contrôle 90% à 95% de la production mondiale de ces terres rares, ce qui a déclenché une course internationale pour identifier de nouveaux sites de production. Il semble que le Canada, et particulièrement le Québec, possède des formations rocheuses propices à l’exploitation de terres rares. Plusieurs petites sociétés canadiennes d’exploration s’affairent dans ce secteur à haut potentiel. Toutefois, le temps presse car d’autres pays mettent en place des programmes d’exploration. Doit-on attendre que ces petites firmes trouvent les ressources financières, les partenaires industriels, etc. pour avancer dans ce domaine ? Une SOQUEM revitalisée devrait mettre au point un plan de match pour donner au Québec une place importante dans ce secteur.

Sociétés d’État hybrides

Il est curieux de constater que tant de pays conservent la mainmise sur leurs ressources alors qu’au Québec on s’en remet exclusivement aux entreprises privées cotées en bourse. Ne devrait-on pas évaluer les avantages de sociétés d’État hybrides selon lesquelles le gouvernement détient un pourcentage substantiel des actions, le reste étant détenu par le public et coté en bourse ?

Le gouvernement conserve ainsi le contrôle de la société (ou du moins une minorité de blocage) mais, inscrite en bourse, la société a accès aux sources de capitaux privés pour financer son développement et bénéficie, dans le meilleur des mondes, de la discipline de gouvernance, de la transparence et des mesures de performance imposées par l’inscription de l’entreprise en bourse.

Ce modèle de société combine la possibilité pour un État de participer pleinement aux profits de l’exploitation tout en bénéficiant de la discipline imposée par les marchés financiers et la réglementation des valeurs mobilières.

En fait, dans des pays aussi différents que la Norvège, la Finlande, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, des sociétés d’État ou des sociétés contrôlées par l’État détiennent des participations importantes dans les secteurs névralgiques des ressources naturelles. Rarement, ces gouvernements laissent-ils leurs sociétés d’importance stratégique vulnérables aux prises de contrôle par des intérêts étrangers.

Sur les dix sociétés ayant la plus grande valeur boursière au monde en fin de 2010, quatre étaient des sociétés d’État hybrides œuvrant dans le secteur des ressources naturelles!

Quatrièmement, créer un fond souverain avec les redevances et les dividendes provenant de l’exploitation des ressources naturelles non-renouvelables.

Les pays riches en ressources naturelles ont une obligation de mettre en réserve une partie des fonds obtenus de cette richesse au bénéfice des générations futures. Durant cette période de montée des prix des ressources, avec la réelle possibilité d’une exploitation pétrolière significative dans le golf du St-Laurent, le Québec devrait créer un fond souverain dans lequel serait versé les redevances et autres rentrées de fonds provenant de l’exploitation des ressources naturelles. Ce fond devrait servir à combler les déficits conjoncturels du Québec, stabiliser les revenus de l’État et réduire de façon opportune la dette du Québec.


Conclusion

Les États riches en ressources naturelles, comme le Québec, ont le devoir et la responsabilité fiduciaire d’en maximiser la valeur pour l’ensemble des citoyens, les propriétaires ultimes de cette ressource. Les gouvernements doivent larguer les anciens modèles, les incitations fiscales et autres mesures pour attirer les exploitants miniers à bien vouloir s’occuper de nos ressources.

Les gouvernements se doivent de négocier avec sagacité l’accès aux ressources de leur pays ; ils doivent prendre les moyens et les stratégies pour en maximiser les retombées fiscales. Ces stratégies doivent inclure le recours en certaines situations aux sociétés d’État hybrides, aux droits miniers calibrés au prix du marché des ressources et même au partage des profits au delà d’une rentabilité jugée acceptable par les promoteurs.

Agir autrement serait une erreur dramatique et irréversible. Le discours inaugural du Premier Ministre Charest serait-il le signe avant-coureur d’une nouvelle politique des ressources naturelles, plus musclée, mieux arrimée au nouveau contexte international?

mercredi 13 avril 2011

Portugal’s Unnecessary Bailout

By ROBERT M. FISHMAN

April 12, 2011 New York Times

PORTUGAL’S plea for help with its debts from the International Monetary Fund and the European Union last week should be a warning to democracies everywhere.

The crisis that began with the bailouts of Greece and Ireland last year has taken an ugly turn. However, this third national request for a bailout is not really about debt. Portugal had strong economic performance in the 1990s and was managing its recovery from the global recession better than several other countries in Europe, but it has come under unfair and arbitrary pressure from bond traders, speculators and credit rating analysts who, for short-sighted or ideological reasons, have now managed to drive out one democratically elected administration and potentially tie the hands of the next one. 

Read the full article on The New York Times

lundi 11 avril 2011

Prosperitatea economiilor latino-americane: cum pragmatismul a invins neo-liberalismul.

Prof. Mihaela Firsirotu
Acest articol face parte dintr-o serie dedicata catorva tari din America Latina. Exista trei motive care pledeaza in favoarea prezentarii evolutiilor acestor tari cititorului din Romania:

In primul rand, vom arata ca politicile neoliberale practicate de Romania in trecut si prezent, sub patronajul si la insistentele binevoitoare ale FMI si, mai recent, ale Asociatiei investitorilor straini au fost experimentate in America Latina cu rezultate ruinatoare in cele mai multe cazuri. La sfarsitul anilor 80 si la inceputul anilor 90, America Latina adopta cu un entuziam induiosator retetele prescrise de vecinul lor de la nord. “ Dogma neolibarala cunoscuta sub numele « Consensul de la Washington” propune un decalog de politici pe care, oricare tara responsabila si sanatoasa la minte ar trebui sa le urmeze daca doreste sa-si asigure cresterea economica si sa iasa din stadiul de subdezvoltare. Elitele din America Latina impresionate, convinse sau ademenite actioneaza cu promptitudine pentru a implementa aceste politici menite sa dea rezultate sigure. Luate impreuna, aceste politici vizau formarea unui sistem economic neoliberal. Oricat de eficiente ar fi in alte contexte, desi aceasta ramane o ipoteza neverificata, aceste politici neoliberale au sfarsit prin a provoca daune imense tarilor latino-americane. Santiso (2006) scrie pe larg si in mod elecvent despre esecul politicilor neoliberale si dezastrul creat prin incercarea de a le traduce in practica.

Lectiile dureroase ale experimentului neoliberal incercat de America Latina ar trebui sa mareasca rezistenta fata de politici similare practicate in Romania si sa grabeasca procesul discreditarii ideologiei neoliberale.

In al doilea rand, credem ca noile modele de dezvoltare adoptate de unele dintre tarile din America Latina sunt relevante pentru Romania. Precum  mai multe dintre tarile Americii Latine, Romania a simtit pe pielea ei dezastrul provocat de cele doua ideologii utopice: comunismul (sau socialismul in cazul Americii Latine) si neoliberalismul, adica fundamentalismul pietei. Suntem de acord cu Santiso (2006) ca in ciuda diferentelor fundamentale ambele sunt “scheme utopice inventate pe alte plaiuri care sacrifica prezentul unor societati intregi pentru un viitor de vis care refuza cu incapatanare sa se implineasca”. Intr-adevar, atat in Romania cat si in America Latina, suporterii lui Marx din trecut si profetii neoliberali de azi propun cu hotarare si fervoare sacrificarea prezentului in cautarea unui viitor marxist fara inegalitati si exploatare sau a unui viitor trandafiriu neoliberal de crestere economica eterna si de competitie neinfranata sub ochiul scrutator al Dumnezeului financiar. Desigur, comunismul, care s-a dovedit a fi un total faliment ca sistem economic si politic, a fost aruncat la gunoiul istoriei acum 20 de ani. Ideologia neoliberala, dominanta si necontestata dupa caderea comunismului este in prezent pusa sub semnul intrebarii si inlaturata in economiile cele mai avansate, desi intr-o maniera mai putin dramatica si cu mai putina fanfara decat in cazul comunismului. Se pare ca in singurele locuri unde guvernele inca se mai agata de aceasta ideologie distructiva sunt unele tari ex-comuniste din Europa de est si centrala si in special Romania. Oare pentru cat timp?

In al treilea rand, ceea ce se petrece in diferite tari din America Latina poate indica o cale de iesire din situatia grea in care se gaseste Romania insasi. America Latina ofera o speranta, o “economie politica a posibilului” (Santiso, 2006), o cale pragmatica a reformei graduale in care pietele sunt reglementate si incadrate de puternice valori sociale. Intr-adevar, in ultimele doua decenii, o transformare impresionanta s-a produs in America Latina. Noile guverne alese democratic par sa aiba ca obiectiv stabilirea unui dialog strans intre institutiile guvernamentale si cetatenii aflati pana recent intr-o conditie de alienare si neputinta. Noii lideri din America Latina – Nicaragua, Argentina, Bolivia, Ecuador, Venezuela, Chile si Brazilia – sunt grupari politice diverse cu baze diferite electorale si, intr-adevar, cu politici divergente. Toti acesti lideri par insa motivati de aspiratia sincera de a orienta politicile guvernamentale catre obtinerea de rezultate palpabile si de a le pune in concordanta, pe cat de mult posibil, cu nevoile si aspiratiile cetatenilor (N.Birns and L.Birns, 2007).

Intr-adevar, spre deosebire de predecesorii lor, ministrii raspunzatori de politicile economice ale acestor tari, precum si guvernatorii bancilor lor centrale au demonstrat in ultimii 10- 15 ani un spirit pragmatic, o intelepciune considerabila si o intelegere clara a esecului politicilor din trecut. Politicile lor economice sunt menite sa dea sperante acestei jumatati de continent epuizata de terapiile de soc si contra-soc, de ajustari si neajustari structurale. Aceste guverne au incercat sa-si construiasca credibilitatea lor si a institutiilor lor guvernamentale. Au adoptat politici economice care tin cont de realitatile sociale concrete ale tarilor respective. Au invatat arta echilibrarii politicilor monetare si fiscale,a compromisurilor dintre pietele libere si reglementarile guvernamentale, au inteles rolul atat al intreprinderilor private cat si al politicilor sociale progresiste in promovarea unei cresteri economice sustinute si a unei societati mai echitabile. N. Birns and L.Birns (2007) noteaza ca, spre deosebire de institutiile de inspiratie neoliberala si politicile trecute din America Latina – cum ar fi privatizarile neincetate si politicile deflationiste – care au tins sa reduca numarul de salariati din sectorul public, noile guverne au crescut in mod invariabil cheltuielile acestul sector si au marit numarul angajatilor guvernamentali; au incurajat printr-un cadru legal favorabil initiativele si organizatiile la nivel comunitar. Autorii citati conclud ca ,prin aceste masuri , mai degraba decat prin redistribuirea radicala a bogatiei, au reusit guvernele din America Latina sa sustina dezvoltarea economica si normele sociale in acelasi timp.

Mai mult decat atat, asa cum arata Levitsky (2007), America Latina cauta noi parteneri economici, ca sursa de investitii si piete de export. Asia, in primul rand China si India, devine un client important si, intr-o anumita masura, un investitor in America Latina.

Accesul la pietele asiatice si infuzia de investitii asiatice au redus dominatia Statelor Unite si a FMI-ului. Guvernele din America Latina considera aceasta o izbanda.

Inutil sa mai spunem ca aceste tari continua sa se loveasca de vechile probleme structurale: un nivel inalt de inechitate sociala si rasiala, dainuind de secole ; coruptia nu a fost eradicata datorita unui stat si institutii inca slabe.

Cu toate acestea, transformarile economice si sociale continua sub conducerea unor guverne alese democratic care se bucura de sprijin popular.

“Rezultatele oferite de sondajele de opinie arata ca in afara catorva state, publicul nu s-a miscat mult spre stanga. Publicul este foarte critic la adresa privatizarilor si, in mare, sustine re-nationalizarea in anumite cazuri. Dar, publicul de pretutindeni [in America Latina], chiar in Bolivia si Venezuela, continua sa imbratiseze comertul liber, sa fie deschis investitiilor straine. Asa ca nu exista o cerinta populara, o cerinta venita din partea alegatorilor pentru o intoarcere spre stanga. Asta nu inseamna ca oamenii se dau in vant dupa neoliberalism dar nu se inregistreaza o tendinta pronuntata catre stanga printre alegatori…”(Levitsky,2007)

La inceputul secolului 21, traiectoriile unor tari ca Chile, Brazilia, Maxic dar si Costa-Rica, Trinidad, Tobago, Columbia, Uruguai printre altele, deschid calea unor mari oportunitati pentru alte tari, inclusiv Romania, “ aparitia inavuata a unei economii politice a posibilului”, scrie Javie Santiso (2006). Asta inseamna ca exista sperante pentru Romania daca guvernul  renunta la ideologia neoliberala,se pune pe treaba iar cetatenii au grija ca guvernul ales de ei sa actioneze spre binele lor.

Urmatorul articol din aceasta serie va fi dedicat demistificarii modelului economic chilian, considerat de unii copilul model al neoliberalismului din America Latina, iar de altii, un exemplu de economie mixta pragmatica. Care este oare realitatea?


Referinte:


Santiso, Janvier. Latin America’s Political Economy of the Possible: Beyond Good Revolutionaries and Free-Marketeers. The MIT Press, Cambridge, Massachusetts, London, England, 2006. 245.p.


Birns,N and L.Birns “Hemispheric Echoes, The Reverberations of Latin American Populism”. Harvard International August 31, 2007.


Levitsky, Steven “Not the Populism of the Yesteryears.” Harvard International, June 23, 2007.